Salvador Sánchez Cerén

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Salvador Sánchez Cerén
Illustration.
Salvador Sánchez Cerén en 2017.
Fonctions
Président de la république du Salvador

(5 ans)
Élection 9 mars 2014
Vice-président Óscar Ortiz
Prédécesseur Mauricio Funes
Successeur Nayib Bukele
Vice-président de la république du Salvador

(5 ans)
Élection
Président Mauricio Funes
Prédécesseur Ana Vilma de Escobar
Successeur Óscar Ortiz
Biographie
Date de naissance (79 ans)
Lieu de naissance Quezaltepeque, département de La Libertad (Salvador)
Nationalité salvadorienne
Parti politique Front Farabundo Martí de libération nationale
Conjoint Margarita Villalta

Signature de Salvador Sánchez Cerén

Salvador Sánchez Cerén
Présidents de la république du Salvador

Salvador Sánchez Cerén, né le à Quezaltepeque (département de La Libertad), est un enseignant et homme d'État salvadorien. Il est président de la république du Salvador du au , après avoir été vice-président de 2009 à 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille d'artisans, il fait des études à l'École normale de San Salvador pour devenir instituteur. En 1965, il est un des fondateurs de l'Andes (association nationale des enseignants salvadoriens). En 1970, il participe à la création des Forces populaires de libération (FPL), organisation armée de gauche salvadorienne.

Margarita Villalta, son épouse.

En , après l'assassinat de Mélida Anaya Montes et le suicide de Salvador Cayetano Carpio, dirigeants du FPL, il est élu secrétaire général du FPL et intègre la direction générale du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN) qui rassemble les différentes organisations révolutionnaires. Entre 1990 et 1992, il participe aux négociations avec le gouvernement dans les accords de paix de Chapultepec. En 2000, il est élu député du FMLN à l'assemblée législative et réélu en 2003 et 2006. De juin 2006 à 2008 il succède à Schafik Handal comme leader du groupe FMLN à l'assemblée législative.

En 2007, il est choisi par la convention nationale du FMLN comme candidat à la vice-présidence de la République pour l'élection présidentielle de 2009, à laquelle il est élu comme colistier de Mauricio Funes, élu président. Il occupe dans le gouvernement le ministère de l'Éducation.

Présidence[modifier | modifier le code]

En 2014, il est candidat à l'élection présidentielle. Au 1er tour, le , il obtient 48,93 % des suffrages face à son principal adversaire, Norman Quijano (candidat de l'Alliance républicaine nationaliste, droite), qui recueille 38,96 % des voix. Le tribunal électoral a annoncé, après le décompte total des voix et la vérification des procès verbaux du 2e tour du , la victoire de Sanchez Cerén[1]. Il obtient 50,1 % des voix contre 49,9 % à Norman Quijano.

En , le Salvador devient le premier pays au monde à interdire les mines de métaux sur son territoire, pour des raisons d’environnement et de santé publique[2]. Le système de santé du pays tend à s’améliorer, avec notamment une baisse des taux de mortalité infantile et maternelle[3].

Depuis , son gouvernement et le FMLN défendent un projet de légalisation partielle de l’avortement (en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère[4]) mais sont confrontés à l'opposition de droite qui bloque la réforme au Parlement[5]. De même, l'opposition empêche en un projet de modernisation du réseau routier, ce que ses partisans analysent comme une tentative de discréditer le FMLN en l’empêchant de gouverner[6]. En 2017, son gouvernement modifie le code de la famille afin d'interdire les mariages d'enfants[7].

Il établit des relations diplomatiques avec la Chine en . Les États-Unis dénoncent une « interférence dans les affaires intérieures du continent américain » et annoncent une révision prochaine de leurs relations avec le Salvador.

Après la présidence[modifier | modifier le code]

En juillet 2021, le procureur général du Salvador ordonne l’arrestation de Salvador Sánchez Cerén dans le cadre d'une enquête pour corruption. Il pourrait selon des analystes s'agir d'un nouveau cas de « lawfare », le Salvador ayant subi un glissement autoritaire sous la présidence de Nayib Bukele. Il obtient du Nicaragua, pays dans lequel il réside, la citoyenneté[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'ex-guérillero Sánchez Cerén a remporté la présidentielle au Salvador, Le Monde (consulté le 13 mars 2014)
  2. Frédéric Thomas, « L’interdiction de l’exploitation minière métallique au Salvador : une première mondiale », sur www.medelu.org
  3. « Logros en los 4 años de gestión de Sánchez Cerén en El Salvador », TeleSur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « FMLN pide despenalizar aborto en casos de violación | elsalvador.com », elsalvador.com,‎ (lire en ligne)
  5. « Salvador : 30 ans de prison pour une ado violée ayant perdu son bébé », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Boicotea ARENA iniciativa a favor de la población », sur www.radiohc.cu,
  7. (es) « Prohíben matrimonio infantil en El Salvador », Noticias de El Salvador - La Prensa Gráfica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) « Expresidente Sánchez Cerén obtiene la nacionalidad nicaragüense », sur www.telesurtv.net,

Sur les autres projets Wikimedia :